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Nom du blog :
perspectivesalgeriennes
Description du blog :
Pour mieux comprendre et apprécier la place et le rôle de l'Algérie dans le monde.
Catégorie :
Blog Politique
Date de création :
11.03.2008
Dernière mise à jour :
16.09.2013

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S.O.S pays en danger !

Publié le 16/09/2013 à 09:00 par perspectivesalgeriennes Tags : femmes

Malheur aux nations qui manquent d'hommes et de femmes pour défendre leur honneur bafoué et leur conscience violée !

TOUCHEZ PAS A NOTRE CONSTITUTION !

Publié le 16/12/2012 à 14:53 par perspectivesalgeriennes
TOUCHEZ PAS A NOTRE CONSTITUTION !

TOUCHEZ PAS A NOTRE CONSTITUTION !

TOUCHEZ PAS A NOTRE CONSTITUTION !

La force de la raison

Publié le 21/10/2012 à 17:31 par perspectivesalgeriennes

"Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front."
Victor Hugo dans "Les Châtiments".


Chers collègues,

Comme je vous ai promis de vous tenir informés de l'évolution de ma situation administrative, je voudrais porter à votre connaissance que le recours que j'ai introduit, en date du 18 Juillet 2012, au sujet de la "décision" de la commission paritaire de discipline, présidée par M.L., Directeur Général des Ressources, de me révoquer pour avoir exercé ma liberté d'opinion et fait paraitre une analyse personnelle sur les élections législatives du 10 mai 2012, dans le quotidien national "Le Soir d'Algérie" du 16 Mai 2012, et qui a poussé la vilénie jusqu'à ordonner la suspension de mon salaire sans daigner attendre la suite que la Commission de Recours allait réserver à mon recours, a été jugé recevable et a abouti à l'annulation de cette décision infâme par la Commission de recours, qui était présidée par M.S-B, l'Inspecteur Général.

Comme je l'ai dit aux collègues membres de la commission de recours, même si elle constitue un désaveu cinglant pour l'Administration, leur décision reste en deçà de ce que j'avais légitimement demandé dans mon recours, et ne cesserai de revendiquer, c'est à dire :

-l'annulation de la décision inique de la commission de discipline du 14 Juin 2012 ; elle a été prononcée par la Commission de Recours ;

-la présentation d'excuses de l'Administration du MAE, pour le préjudice moral et matériel subi à cause des agissements inconséquents de ses représentants, désavoués à deux reprises par les instances de recours.

- et de justes réparations , pour le préjudice moral et matériel que j'ai injustement subi à cause de l'amalgame, des manipulations et des qualifications abusives dont les éléments constitutifs de mon dossier administratifs avaient fait l'objet depuis 2000 et que j'ai énumérés dans l'aide-mémoire que j'ai adressé à la Commission de recours.

D'autant plus qu'il avait fallu bien du talent et beaucoup d'imagination à nos collègues membres de la Commission de Recours pour établir un lien ténu pour ne pas dire factice avec une disposition du Statut Général de la Fonction Publique, afin de justifier "la sanction de deuxième degré", retrait de deux jours de mon salaire, qu'ils m'avaient notifiée pour "manquement professionnel", c'est à dire pour avoir osé réagir au déni de droit dont j'étais victime.

J'aurais volontiers fait don de ces deux jours à notre cher Ministère, s'il n'y avait pas eu le précédent de la "sanction symbolique" de retrait d'une journée de mon salaire après la décision de l'Administration de me traduire en conseil de discipline, le 2 Avril 2012, pour avoir publié un article intitulé "Diplomatie algérienne : l'urgent état des lieux" dans le quotidien national "Le Soir d'Algérie".

En effet, après avoir essuyé le rejet de la qualification de "non respect de l'obligation de réserve," qu'elle avait hâtivement avancée pour justifier ma traduction en conseil de discipline le 2 Avril 2012, à la suite de la publication dans le quotidien national "Le Soir d'Algérie' d'une opinion intitulée :"Diplomatie algérienne : l'urgent état des lieux" et l'annulation subséquente de cette session du conseil de discipline, l'Administration a insisté auprès des collègues représentant les fonctionnaires pour obtenir une sanction symbolique, qui consistait en un retrait d'une journée de mon salaire.

Sur insistance de mes collègues représentant les fonctionnaires, j'ai fini par accepter cette sanction symbolique car j'avais compris que les représentants de l'Administration, qui venaient d'être désavoués, ne pouvaient pas retourner les mains vides vers leurs mandants.

En guise de reconnaissance, le geste accompli de ma part a été par la suite retourné contre moi par des représentants de l’Administration désemparés et ingrats , qui ont osé amplifier cette sanction symbolique et parler de récidive lors de la session du 14 Juin de la commission de discipline. "Chassez le naturel, il revient au galop".

En tout état de cause, mon avocat et moi allons étudier sereinement, et dans tous ses aspects, la décision de la Commission de Recours.

J'aurai voulu que la Commission de Recours aille jusqu'au bout de sa volonté de réhabilitation et ne se contentât pas d'une mesure incomplète face à une administration qui a fait montre de grosses carences et d'une défaillance flagrante.

En effet, l' acharnement aveugle des représentants de l'Administration et de leurs larbins
contre un collègue et la hargne et la discrimination qu'il charrie montrent qu'ils n'avaient laissé aucune place au doute pour qu'aujourd'hui on puisse les faire bénéficier de circonstances atténuantes concernant leur mauvaise foi.

A mon avis, ils n'ont pas été sanctionnés comme il se devait pour pouvoir prétendre que l'image de notre ministère s'en est sortie indemne et que le préjudice moral et matériel que ce fonctionnaire a subi, ait été justement réparé.

Un avocat stagiaire pourrait aisément obtenir une condamnation lourde de notre Ministère tant ces représentants ont commis des fautes graves, multiples et répétées notamment durant les deux procès d'opinion qu'ils avaient fomentés contre ma personne.

Malgré leurs effets néfastes incontestables sur l'image de notre Ministère et le déroulement de notre carrière, ce genre de décisions ne doivent en aucun cas nous pousser à désespérer de notre institution en particulier et de notre pays en général.

Notre conscience et nos enfants nous le reprocheront et ne cesseront de nous interpeller au sujet de cette éventuelle défaillance.

"Tirer notre pays vers le haut et le pousser de l'avant" doit être notre seul crédo, le reste fait partie des risques du métier.

C'est pour cette raison que j'ai veillé à éviter toute exploitation de ma situation sur le plan des Droits de l'Homme.

Généralement dans les confrontations fratricides, le grand perdant est la famille.

Dans mon cas, grâce à la sagesse des uns et des autres, c'est le MAE qui est sorti relativement grandi et a gagné en crédibilité après avoir été exposé au discrédit à cause de la mascarade du 14 Juin 2012.

A deux reprises, à cause de leur zèle malsain, ces représentants de l'Administration ont commis des fautes graves et ont été désavoués par les instances de recours administratives saisies en violation flagrante des Lois de la République. Ils doivent assumer et supporter les conséquences de leurs abus, comme aurait assumé leur victime si elle avait été reconnue coupable de quoi que ce soit.

Sans aucun doute, ce constat de carence sera largement établi par l'instance de recours judiciaire que j'envisage de saisir pour obtenir une condamnation ferme, claire et nette des actes de ces représentants de l’Administration qui ont également gravement nui à l'image de notre Ministère.

Si j'interjetais appel contre la décision de la Commission de Recours, auprès de l'instance judiciaire compétente, ce serait donc dans le seul but que notre vénérable Institution soit totalement blanchie.

Par ailleurs, mon avocat et moi même, nous réservons le droit d'ester en Justice M.M. D et L, respectivement ancien Secrétaire Général et Directeur Général des Ressources au MAE, pour les propos diffamatoires et malveillants qu'ils ont tenus à mon encontre, et en mon absence pour le premier, devant de nombreux collègues.

Enfin, pour éviter toute surprise désagréable, comme j'en ai eu moi même hélas, je recommande ardemment aux collègues, tous grades et corps confondus, de demander régulièrement à consulter leurs dossiers administratifs afin de voir ce qui s'y trouve ou ce qui y est écrit.

Personne ne peut leur refuser ce droit car la Loi les autorise à le faire et impose à l'Administration d'accéder à leur demande.

En cas de résistance, sous quelque forme que ce soit, ils pourront solliciter l'aide de leurs Commissions Paritaires ou du Syndicat Autonome des Personnels des Affaires Etrangères.


Rabah TOUBAL


P. S.

1° Je saisis cette opportunité pour présenter mes plus vives excuses à notre ami Farid Bouloudina, membre de la commission paritaire pour les CAE, qui a été en fait le seul à s'opposer fermement à la sanction inique préconisée par le conseil de discipline, le 14 Juin 2012 et donc à refuser de manger ou de faire manger à sa famille "le pain maudit".

L'avenir immédiat lui a donc donné amplement raison.

2° Je voudrais aussi vous demander de bien vouloir avoir une pensée pour tous les collègues, quels que soient leurs corps, grades ou fonctions, qui ont été victimes de l'injustice au MAE depuis 1962 et qui ont subi dans le silence et l'impuissance des abus et des dénis de droit divers, qui les avaient détruits, ainsi que leurs familles pour certains d'entre eux.

Lettre à mes collègues du MAE ou une version du

Publié le 20/06/2012 à 06:59 par perspectivesalgeriennes
Chers collègues,

Je voudrais tout d'abord vous remercier infiniment pour votre soutien et la confiance que vous avez tenu à exprimer à votre Syndicat en participant fortement aux élections du 13 juin 2012 et en votant massivement pour ma modeste candidature.

Vous avez effectué ce choix libre et souverain parce que sous saviez sans doute que, malgré les tentatives ignobles de certains de me dénigrer, je suis propre et honnête car je n'ai pas volé de deniers ni de biens publics, ni privés d'ailleurs.

Mon seul tort était certainement d'avoir eu le courage d'exprimer, conformément à la Constitution de notre pays, des opinions, des convictions personnelles, en tant que citoyen jaloux et préoccupé par l'avenir de notre pays, qui n'offre aucune visibilité sur les plans politique, diplomatique, économique et social et qui subit une gouvernance problématique, qui met en péril l'avenir de notre pays et celui de nos enfants.

Comme l'a dit mon avocate à M. le DGR, qui présidait le conseil de discipline, si une personne quelconque, quelle que soit sa position, s'était sentie diffamée par mon article, il est de son droit absolu de m'ester en Justice et non pas de transformer la commission paritaire, qui est un simple mécanisme de suivi des carrières des fonctionnaires, dont la seule vocation est de se prononcer sur les actes accomplis par le fonctionnaire es-qualité, dans le cadre des dossiers qu'il gère es-qualité et sur son lieu de travail, en instrument de répression.

Malheureusement la rancune et la haine rendent aveugles et font commette à ceux qu'elles guident les pires erreurs.

Ceux qui cherchent à faire taire le citoyen en s'attaquent au fonctionnaire se trompent lourdement d'époque et de pays.

Je le dis devant vous tous et toutes : je n'en veux pas à nos collègues Messieurs Saidani et Bouloudina , qui représentaient les fonctionnaires au conseil de discipline ni d'ailleurs à ceux qui représentaient l'Administration, messieurs Latroch et Lesbat, d'avoir approuvé un verdict visiblement concocté ailleurs car ils ont eu peur pour le pain de leurs enfants et leur carrière.

Des magistrats, qui jouissent de l'immunité, ont eu, en 2005, selon l'un d'eux, peur de perdre le bifteck de leurs enfants et ont pratiqué la fameuse Justice de nuit pour chasser Benflis du Secrétariat Général du FLN, au profit de M. Belkhadem.

Mais je déplore vivement l'hystérie et la bassesse des arguments avancés par M. Lébdioui, qui était excité, nerveux, agressif et acharné contre moi et mon avocate, Me Benchalal, pour défendre l'indéfendable et justifier l'injustifiable, c'est à dire le scandale, la mascarade, le simulacre de procès d'opinion du 14 juin 2012, qui va ternir considérablement la réputation et l'image de notre ministère.

Il aurait pu tout simplement se contenter d'annoncer le verdict infâme qui lui a été dicté sans verser dans le zèle et la surenchère.

Tout ce qui est excessif devient insignifiant et ridicule.

Ce que je vous dis là, je l'ai dit à M. Lebdioui devant nos collègues et mon avocate, qui était révulsée par sa méchanceté et sa hargne gratuites.

En jouant au bourourou, il voulait peut être nous effrayer.

Yakhalaak elli ma taarfouch, amma elli taaraf khraibou hououa elli ihabat rassou ki ichoufek. Limane takra zabourek ya Daoued.

Des collègues, plus royalistes que le roi, m'ont dit : "pourquoi tu as écrit dans ton article que les tab djenanehoum ont échoué".

Je leur ai répondu que je n'ai fait que reprendre leurs propres déclarations dans lesquelles ils ont eu l’honnêteté de reconnaitre, à plusieurs reprises, qu'ils ont échoué.

Qu'Allah nous garde des valets, quant aux maitres nous nous en chargeons.

Je leur ai dit, si vous considérez que les millions de chômeurs, harragas, immolés, pendus, délinquants, victimes de l'illettrisme, de la drogue et de la corruption, qui minent la société algérienne, en général et notre jeunesse en particulier, constituent des motifs de fierté, je serais alors prêt à présenter mes excuses à tous ceux et celles qui se seraient sentis bafoués ou diffamés par mon article.

Convaincu que de la contradiction et de la critique constructives et désintéressées jaillit la lumière, je conçois mes contributions comme un apport positif à ceux à qui elles sont adressées.

Si leurs destinataires ont assez de lucidité et de hauteur de vue pour comprendre cela, ils pourraient en tirer profit de plusieurs manières, si par contre, ils sont intolérants, arrogants ou les otages de leurs entourages qui les influencent négativement pour défendre leurs intérêts étroits, ce sont leurs adversaires qui en profitent.

Enfin, pour terminer, je voudrais vous dire qu'en ces temps de dérives diverses, je suis fier d’être du bon coté de la barrière, c'est à dire à vos cotés et non pas membre d'une association de malfaiteurs et de malfaisants.

Ensemble, nous pouvons secouer les coeurs asséchés par la cupidité, les consciences enlisées dans leurs égos, pour ne pas dire mortes et réduire le champ de la bêtise qui s'est beaucoup agrandi dans notre pays, en général et au MAE, en particulier.

Convaincu que l'avenir n'appartient qu'à Dieu, je vous dis
"A la prochaine incha Allah".

Encore une fois merci beaucoup pour votre soutien fraternel.


Rabah TOUBAL

La fraude de trop ?

Publié le 13/05/2012 à 22:13 par perspectivesalgeriennes
Si, contrairement aux autres partis politiques algériens, toutes tendances confondues, qui ont dénoncé avec virulence la mascarade du 10 Mai 2012, l'Alliance pour une Algérie Verte, AAV, en a directement rendu responsable le Président Bouteflika, c'est que cette Alliance de trois partis islamistes, dont l'un a 4 Ministres au Gouvernement, devrait bien savoir de quoi elle parle même si ses accusations sont graves.

Nous apprenons ainsi que Bouteflika faisait du cinéma lorsqu'il disait, à Sétif, "tab djenane na " et il serait, beaucoup plus qu'Ouyahia, un fraudeur voire même un imposteur, capable de toutes les manipulations et notamment de recourir à la fraude massive pour maintenir son clan au pouvoir.

Il a d'ailleurs donné un large aperçu de ce talent lors des trois scrutins présidentiels de 1999, 2004 et 2009, remportés par lui avec des scores vertigineux, qui nous rappellent "l'irréel" score que le FLN a réalisé le 10 Mai 2012.

Les dirigeants de ces partis, qui appartiennent majoritairement à la mouvance islamiste, ont également annoncé qu'ils allaient appeler leurs troupes à occuper pacifiquement les rues et places des différents villages et villes algériens et ont lancé le défi au FLN, qui a officiellement obtenu 48% des plus de 9 millions de suffrages exprimés, d'en faire autant afin de prouver ses capacités de mobilisation des nombreux Algériens et Algériennes qui ont voté pour lui.

Ils sont aussi persuadés que "la farce" voire "la pièce de théâtre", dixit Abdallah Djaballah, du 10 Mai 2012 aura au moins servi de déclencheur au printemps algérien, avorté à plusieurs reprises et qu'ils ont juré de mener à son terme.

En tout état de cause, dès l'annonce des résultats des élections législatives du 10 Mai 2012, de nombreux observateurs avertis, algériens et étrangers avaient dit que c'était "la fraude de trop", qui rappelle les fraudes fatales qui ont été commises par Saddam Hussein, Benali, Moubarak et Ali Abdallah Saleh notamment, quelques mois avant leur chute ou leur fin tragique.

A trop mépriser un peuple ou vouloir abuser de sa patience, on finit par le pousser à la révolte durable et la mahzala du 10 Mai constituerait une faute grave si elle venait à être prouvée, ce dont la majorité des Algériens et des Algériennes ne doutent pratiquement plus.

Et pour cause, la couleuvre, certains diraient le boa était trop gros pour être avalé sans broncher !

Ceux qui ont lancé des imprécations graves comme :"les habitants du Sud algérien sont plus patriotes que ceux du Nord car ils ont ont été plus nombreux à voter" ou triomphalistes telles :"plébiscite de Bouteflika" ou "victoire écrasante du FLN" ignorent certainement que ce genre de "victoire", non seulement aux relents partisans mais surtout claniques, résonne comme une défaite collective.

En effet, en ces temps de mondialisation impitoyable pour les nations qui souffrent d'une faible cohésion ou déchirées entre les intérêts de clans qui les minent, seules les nations rassemblées autour de valeurs communes solides et derrière des dirigeants représentatifs, pourront réaliser des progrès qui consolideront leurs assises.

La question qui se pose donc aujourd'hui est la suivante :

Bouteflika a-t-il de lui même commis la faute de trop ou bien, profitant de son mauvais état de santé, certains l'avaient influencé et poussé à la commettre afin de le faire partir par la petite porte, qui conviendrait mieux à ses petites dimensions de chef de clan, imposé au peuple algérien depuis 1999, par la force et la fraude massive?

Rabah TOUBAL

Elections législatives du 10 Mai 2012 : Un choix périlleux

Publié le 12/05/2012 à 07:14 par perspectivesalgeriennes
A mon avis les observateurs algériens et étrangers de la vie politique, économique et sociale algérienne qui avaient dit que ces élections législatives préparent la présidentielle, qui aura lieu en Avril 2014 ou avant, ont vu juste.

Le scénario du gouvernement est d'une simplicité d'esprit étonnante : ne pouvant plus désigner son frère Said à sa place, comme il songeait à le faire à un moment donné, avant d'abandonner cette idée farfelue à la fin de 2010, en raison du printemps arabe, ni désigner Bensalah, qui n'a acquis la nationalité algérienne que dans les années 1970, Bouteflika, dont le pouvoir repose sur le triptyque : népotisme, régionalisme et corruption généralisée, s'est finalement rabattu sur un de ses fidèles serviteurs, en l'occurrence Belkhadem.

Malheureusement Belkhadem était empêtré dans le marécage qu'est devenu le FLN,dont il est le Secrétaire Général contesté et d'où les redresseurs, menés par Goudjil et Haichour, pro-Benflis voulaient le chasser avant les élections législatives du 10 mai 2012.

L'intervention en sa faveur de Bouteflika, qui est le président d'honneur du FLN, lui a permis de desserrer l'étau qui l'étouffait et de tout faire pour gagner, avec l'aide active de ses alliés du clan présidentiel, ces élections afin de pouvoir se débarrasser de ses adversaires et de préparer dans les meilleures conditions possibles, peut être comme Premier Ministre ou Vice Président de la République,la prochaine présidentielle, qui pourrait intervenir à tout moment à cause de l'état de santé de Bouteflika.

Ce scénario gros de tous les périls ne pourrait fonctionner que si les partis politiques, RND et MSP inclus, laminés par ces élections que plusieurs d'entre eux qualifient de frauduleuses et la société civile, qui a massivement boudé ces élections, s'abstiennent de réagir à ce qui a tout l'air d'une mascarade électorale grossière, dont nous allons connaitre tous les tenants et les aboutissants dès que les langues commenceront à se délier.

Cela nous rappelle la tristement célèbre élection présidentielle du 09 Avril 2009, "gagnée" par Bouteflika avec un score stalinien et qui n'a apporté à notre pays qu'échec sur échec et camouflet sur camouflet sur les plans social et diplomatique.

Même si, à titre personnel, je me réjouis de la défaite cuisante des islamistes, qui reçoivent ouvertement le soutien de Qatar, de la Turquie, d'Iran, de l'Arabie Saoudite, et de certains pays occidentaux et de leurs confrères du Maroc, de la Tunisie, d'Egypte et de Libye où ils viennent d'accéder au pouvoir, j'aurais souhaité que la victoire du FLN soit plus vraisemblable, pour ne pas avoir, une fois encore, sur le dos la communauté internationale et la grande majorité de la société algérienne, qui s'était abstenue de voter à ces élections ou dont les suffrages exprimés auraient été détournés au profit du FLN ou du RND,qui sont, sans aucun doute toujours impopulaires chez l'écrasante majorité des jeunes Algériens et des Algériennes, qui constituent plus de 70% de la population totale de notre pays, largement déçus par leur gouvernance chaotique de l'Algérie depuis 1962 et dont les aspirations profondes à un changement et une alternance générationnelle pacifiques ont été contrariées.

Ceux qui ont effectué ce choix et fait prendre à notre pays ce virage périlleux, qui pourrait vite s'avérer désastreux, dans le seul but de disposer d'une majorité suffisante à l'APN afin de faire passer la réforme constitutionnelle tant promise et d'autres textes législatifs pour consolider la dérive dictatoriale constatée depuis 1999, auront privilégié leurs intérêts personnels contre ceux de la nation, aujourd'hui plus que jamais menacée d'instabilité voire d'éclatement tant le peuple algérien est connu pour son rejet viscéral de toute forme de mépris et d'injustice de la part de dirigeants algériens, qui gagneraient à être moins arrogants et plus discrets dans leurs frasques provocatrices en ces temps de révoltes en chaine.

Pourrait-on mettre ce jeu dangereux et le faux pas qui en a découlé uniquement sur le compte de la panique ?

En tous les cas, n'en déplaise à M. Daho Ould Kablia, nos partenaires étrangers vont certainement exploiter l'un et l'autre pour continuer à arracher des concessions politiques, diplomatiques et économiques aux dirigeants autoproclamés, cupides et obstinés de notre pays, qui pratiquent une fuite en avant suicidaire.

Ils sont décidément coriaces, nos vétérans !

Rabah TOUBAL

Réponse à Mohamed ou Une carrière contrariée

Publié le 18/04/2012 à 14:23 par perspectivesalgeriennes
Commentaire de Mohamed, paru dans le blog http://diplomatiealgerienne.centerblog.net, le 18 Avril 2012 :

M. Toubal, je voudrais vous poser une question indiscréte, pouvez vous nous dire pourquoi vous avez un grand retard dans votre carrière par rapport à vos collègues ?


Réponse :

Franchement, je ne pourrais ni expliquer ni justifier ce retard considérable de manière convaincante.

Il est surement du à un concours de circonstances négatives, indépendantes de ma volonté.

A l'exclusion de toutes considérations subjectives qui pourraient interférer aussi bien positivement que négativement dans la Carrière de chacun de nous tous, je n'ai peut être pas eu la chance de rencontrer un responsable qui aurait pris sur lui de proposer et de défendre ma candidature, je veux dire de la défendre suffisamment et la faire passer malgré les réticences tacitement ou explicitement exprimées de ceux, qui par jalousie, rancune ou lâcheté ou les trois à la fois, s'étaient opposés à ma candidature malgré les aspects positifs qu'elle présentait.

En tous les cas, convaincu qu'une promotion se mérite et ne se demande pas, je n'ai jamais eu l'idée de postuler pour une quelconque promotion.

Pour vous rassurer, cher Mohamed, en 1990, j'étais Chef du Bureau Chine/Corées à la Direction Asie Amérique Latine ( DAAL ).
Le Directeur m'avait annoncé de lui même qu'il allait me proposer pour une sous-direction, qui venait d'être créée par le pléthorique organigramme de Sid Ahmed Ghozali. Promesse non tenue.

En 1999, j'étais Chef de Bureau Accord d'Association à la Direction Générale Europe. En recevant les collègues promus sous-directeurs, le Secrétaire Général de l'époque leur avait dit :"dites à X, Y et Z, dont moi même que nous ne les avons pas oubliés, leur tour viendra bientôt". Ce tour n'est jamais venu.

En 2010, sur la base du travail que j'ai fourni durant mon séjour à Londres, j'étais proposé par l'ambassadeur et trois Directeurs Généraux pour une promotion.
Le Secrétaire Général, qui avait demandé aux DG de lui faire des propositions, avait finalement rejeté leurs propositions en leur imposant d'autres collègues, dont les profils n'étaient pas toujours les meilleurs.
Une nouvelle fois, le "bébé", qui était entretemps devenu "papy" a été jeté avec l'eau du bain.

Par ailleurs, si cela pouvait vous aider en quoi que ce soit, je voudrais vous faire part, sans insinuer quoi que ce soit, du constat suivant : la quasi-totalité des responsables avec qui j'ai travaillé, à la Centrale et en postes, depuis mon arrivée au MAE, en septembre en 1979, ont un nom patronymique qui se termine par "i".

Ceci dit, telle qu'elle a évolué ma Carrière ne m'a nullement empêché de bien dormir ou de mener une vie équilibrée et saine où l'éducation de mes enfants, la culture, le sport et la musique avaient la part du lion.

Comme l'argent, à elle seule et aussi brillante soit-elle, la Carrière n'apporte pas le bonheur.

Il faut de tout pour bien vivre sa vie, c'est le seul conseil que je me permettrais de vous donner, si tu es comme je l'imagine, un jeune ou une jeune collègue.

Ma philosophie de la vie est la suivante : convaincu que rien ne vaut la vie même si la vie ne vaut rien en définitive, je prends toujours les situations que je vis avec la plus grande dérision.

Contrairement à l'esprit de sinistrose,dont, selon une récente étude, la majorité de nos compatriotes souffrirait, cette méthode "so british" me permet de garder, en toutes circonstances, le moral haut et c'est l'essentiel.

Je n'ai jamais demandé pourquoi ma candidature n'avait pas été retenue pour une promotion, tout simplement parce, en tant que croyant, je suis convaincu que si ces promotions étaient bonnes pour moi, elles se seraient réalisées.

Aurais-je pu avoir la liberté d'écrire comme je le fais depuis 1993, année de parution de mes premiers articles au quotidien "Alger Républicain" et dans le supplément diplomatique d'"El Moudjahid" et tenir des blogs aussi libres depuis 2005, si l'une de ces promesses et propositions de promotion avait abouti ? Certainement non.

Croyez moi, la liberté d'expression vaut toutes les promotions du monde et la facilité d'écrire est un don du ciel, dont il ne faut pas se priver et surtout priver les autres.

Bonne chance !

Rabah TOUBAL

Assemblée Générale au MAE : cris et chuchotements

Publié le 28/03/2012 à 19:33 par perspectivesalgeriennes
Mon intervention devant l'Assemblée Générale, tenue au MAE, le 28 Mars 2012

1o Remerciements :

Je voudrais vous remercier tous et toutes pour le soutien et la solidarité actifs que vous apportez à un collègue victime, comme de nombreux autres, de l'injustice, qui mine notre Ministère.

Je voudrais aussi remercier le Syndicat, Son Secrétaire Général, M Yousfi et l'ensemble du Bureau et de son Conseil, pour la position ferme, spontanée et honorable qu'il a prise face à cette injustice et aux autres abus, dont il a établi la liste exhaustive et qu'il s'attelle à régler conjointement avec nos collègues de l'Administration.


Je voudrais, enfin, signaler et souligner le soutien franc et massif du Collectif des Sous Directeurs, dont la juste cause, encore une autre, mérite d'être soutenue autant que celle de nos collègues femmes, dont les marques de sympathie et les remerciements sincères pour l'article "Tant qu'il y aura des femmes", que je viens de leur consacrer, à l'occasion du 8 Mars et qui a été publié dans le Soir d'Algérie du 26 Mars 2012, m'ont réellement touché.


Comme dit la chanson " Femmes je vous salue !"


2o Obligation de réserve vs liberté d'expression


Comme vous le savez , sans doute, en publiant mon article sur la diplomatie algérienne, j'ai voulu, en toute bonne foi, et je l'ai dit clairement dans la conclusion de cet article, que ma modeste contribution constitue un état des lieux objectif, une sorte d'auto-critique qui servirait à une nécessaire et urgente évaluation approfondie de notre appareil diplomatique, dans la perspective de son adaptation et de son redéploiement, en ces temps où notre sous-région en particulier et le monde en général évoluent à un rythme rapide.


En anticipant quelque peu sur les évènements, cela nous évitera ainsi de dire, dans quelques mois ou années, "on a été distraits, on n'a pas été assez vigilants pour pouvoir voir venir les problèmes".


Le savant Albert Einstein a dit :
"Deux choses sont infinies: l'univers et la bêtise humaine; en ce qui concerne l'univers, je n'en ai pas acquis la certitude absolue."

Ou el hadith kyass.

La bêtise et les vieux et mauvais réflexes de certains, sans doute gênés par le constat établi dans mon article, les ont poussés à dramatiser les choses et à vouloir en faire une question de non respect de la disposition statutaire d'obligation de réserve, qu'ils ont voulu contre toute logique placer au dessus du principe constitutionnel de la liberté d'expression.

L'amalgame qu'ils ont fait est grave et dangereux.

Ignorant la hiérarchie des normes ils opposent au principe constitutionnel de la liberté d'expression une disposition statutaire.

Dans son acception primitive ou large, l'obligation de réserve constitue un reliquat archaïque de l'ère du parti unique et de l'unité de pensée et d'action qu'il impose.

Dans les pays, qui ont par contre opté, comme le notre, pour le multipartisme et l'Etat de droit, régi par les valeurs démocratiques, dont la liberté d'expression et d'opinion est une des composantes essentielles, la notion d'obligation de réserve est réduite à sa plus simple expression.

Elle s'applique surtout à la catégorie de responsables détenteurs de secrets d'Etat ou d'information sensibles, protégées, dont la révélation est susceptible de nuire à la sécurité et à l'ordre publics.

Pour tout le reste, la liberté d'expression ainsi que le droit à l'information sont garantis, à condition qu'ils soient utilisés dans le cadre de la loi régissant la protection de l'intégrité physique ou morale des personnes contre la diffamation et autres délits de la même nature.

Si une personne physique, citoyen, fonctionnaire ou non ou une personne morale publique ou privée se sent diffamée, elle saisit la Justice pour faire valoir ses droits et demander éventuellement réparation.

En quoi donc mon article est-il attentatoire à la sécurité de l'Etat algérien ou serait-il diffamatoire envers quiconque?

Bien au contraire, en plus du Syndicat, qui l'a adopté dans son entièreté, tous les collègues l'ont trouvé positif, constructif et équilibré.

Quels secrets ai-je révélé en décrivant le climat délétère et la situation qui règnent au MAE et que tous les fonctionnaires connaissent et déplorent ?

La hrira du MAE est un secret de polichinelle, que la presse nationale a signalée , dans de nombreux articles et reportages.

Je suis vraiment triste et inquiet pour les nombreux abus et dérives dangereuses qui ont eu lieu au MAE, ces dernières années en matière de gestion des ressources humaines, que le Syndicat a signalés dans ses différents comptes rendus.

En plus de ce que j'ai dit dans mon article, j'exprime ma compassion et réitère ma solidarité entières aux nombreux collègues qui ont été victimes de cette gestion.

Franchement, vous êtes contents du climat malsain qui prévaut au MAE à un moment où, comme l'a dit le syndicat, la vigilance et la mobilisation des fonctionnaires est impérative en raison des défis majeurs qui se posent avec acuité à notre pays ?

Une Administration, qui n'arrive pas à satisfaire les droits réglementaires des fonctionnaires, qui le méritent, dont celui à la promotion et recourt excessivement à la règle de la dérogation pour favoriser les uns aux dépens des autres, ne peut pas décemment exiger de ces fonctionnaires lésés et brimés de remplir correctement et convenablement leurs diverses obligations statutaires.

Une telle conception de la gestion des ressources engendre inévitablement la démoralisation, l'absentéisme et le laisser aller chez les fonctionnaires les plus motivés et entraine la baisse de leur rendement et de leur efficacité au travail.

Vous êtes d'accord avec le gâchis constaté dans la gestion des ressources du MAE ?

Vous savez, dans le cadre de la bonne gouvernance de notre pays, les fonctionnaires du MAE ont le droit constitutionnel de demander des comptes à ceux et celles qui ont mal géré leurs carrières et mis le MAE dans cette situation difficile.

El kharidjiya mahich dar aammi Moh Elli yadji ikhalat'ha ou irrouh.

El Mouwadhifoune youridoune El Mouhassaba.

Oui ou Non ?

Je vous remercie pour votre aimable attention.


Rabah TOUBAL

PS : les travaux de l'Assemblée Générale ont été perturbés par les interventions intempestives de provocateurs, dont le but était visiblement de semer la pagaille, qui ne profite certainement pas au Syndicat, qui a été obligé à lever la séance sans prendre de décision sur les points inscrits à son ordre du jour.

Diplomatie algérienne : l'urgent état des lieux

Publié le 08/03/2012 à 19:24 par perspectivesalgeriennes
Cette contribution à une réflexion urgente sur l'état actuel de la Diplomatie algérienne m'a été inspirée par les différentes interventions, qui ont eu lieu lors de l'Assemblée Générale Extraordinaire tenue le 21 Décembre 2011 par le Syndicat Autonome des Personnels des Affaires Etrangères, les différents compte rendus établis par le Bureau de ce dernier à la suite des rencontres qu'il a eues respectivement avec M. le Ministre des Affaires Etrangères, le Secrétaire Général et le Directeur Général des Ressources du MAE, ainsi que par l'appel émouvant que plusieurs collègues femmes cadres au MAE ont lancé aujourd'hui dans le quotidien national "El Watan", pour une parité avec leurs collègues hommes concernant la répartition des postes de responsabilité, à la Centrale et à l'Extérieur.

Je soutiens sans réserve cette revendication légitime même si de nombreux collègues hommes l'ont jugée trop "sexiste".

Mais avant cela, je suis sûr que de nombreux internautes, qu'ils soient collègues ou non du MAE, vont se joindre à moi pour féliciter et encourager ensemble notre Syndicat pour l'excellent travail qu'il a accompli en quelques mois malgré les difficultés et contraintes, que son Secrétaire Général, M.Kamel Yousfi, a souvent évoquées.

Pour cela, ils méritent notre entière confiance et nous leur disons :" YAATIKOUM ESSAHA, continuez dans cette voie, nous sommes à vos côtés" !

La démarche qu'ils ont choisie est bonne car seul le dialogue et la négociation clairs, la fermeté dans la négociation et la loyauté vis à vis des fonctionnaires, qui les ont mandatés, pourront leur permettre d'aboutir à des résultats tangibles.

J'ai personnellement identifié deux axes principaux pour bien mener cette négociation:

1° L'évolution de la carrière des collègues du Corps Commun et les voies et moyens de l'améliorer conformément à leurs souhaits.

2° Les problèmes inhérents à la mise en oeuvre du statut régissant la Carrière des Diplomates à la Centrale et à l'Extérieur.

Concernant le 1er point, M. le Secrétaire Général du Syndicat a énuméré les nombreuses démarches qui ont été entreprises auprès de l'Administration ( DGR, SG et Ministre ) et nous a exposé les résultats obtenus sous forme de promesses ou d'engagements de l'Administration, qui n'ont pas encore été tenus.

Globalement, le Syndicat a pris en charge toutes questions soulevées par nos collègues du Corps commun, dont nous comprenons l'impatience et l'inquiétude légitimes.

A mon avis, l'objectif majeur reste l'adoption d'un nouveau Décret, c'est l'idéal, sinon la promulgation, dans les meilleurs délais possibles, de plusieurs arrêtés d'application pour faire bénéficier nos collègues du Corps Commun de certaines dispositions du décret 91/335, en vigueur.

S'agissant des Diplomates, M. le Secrétaire Général du Syndicat a souligné que l'Administration ( DGR, SG et Ministre ) a été saisie au sujet des multiples lacunes relevées dans la gestion de leur Carrière.

Ces lacunes sont essentiellement dues à une interprétation erronée ou tendancieuse des dispositions du Statut du Corps Diplomatique et à des abus inhérents à la nature bureaucratique des relations, pour ne pas dire le dialogue de sourds, que l'Administration entretient avec les Fonctionnaires.

Ceci est aussi valable pour les personnels du Corps Commun.

Même nos jeunes collègues, à qui nous souhaitons la bienvenue au Ministère des Affaires Etrangères et le plein succès dans leur Carrière, savent qu'un climat de travail sain et une gestion juste et intelligente des ressources humaines et structurelles du Ministère contribueront à améliorer considérablement les conditions matérielles et psychologiques de travail ainsi que le rendement des fonctionnaires et amélioreront la qualité de notre Diplomatie en réduisant au maximum les risques d'erreur et les incohérences qui pourraient en découler.

Nul n'a le droit de compromettre l'avenir de notre Diplomatie par une gestion irrationnelle de ses ressources.

Je suis personnellement convaincu qu'avec la bonne volonté et une mise en œuvre objective des textes réglementaires , relatifs au MAE, existants actuellement, tous les fonctionnaires pourront bénéficier des possibilités de promotion offertes par notre Statut et par l'Organigramme du MAE, à la Centrale et à l'Extérieur.

Malheureusement, ce sont souvent les interprétations abusives qu'en font certains , qui sont pourtant chargés de par leurs fonctions, de veiller à la bonne et juste application de ces textes, qui engendrent des inquiétudes, des doutes ou des réserves fondées chez les fonctionnaires et contribuent à tendre, voire même à détériorer le climat de travail au MAE, avec toutes les conséquences néfastes de cette situation sur notre Diplomatie.

Parmi ces aberrations et à cause de l'absence d'un programme prévisionnel pluri-annuel de gestion des ressources humaines, certains fonctionnaires doivent attendre longtemps avant que des postes de responsabilité soient libérés, pour être proposés à ces postes et les occuper.

Pour d'autres collègues, par contre, ce sont les postes qui attendent qu'ils soient libres pour les occuper.

Je comprends la frustration et la tristesse, voire même le démobilisation que ce genre de déceptions et d'injustices provoquent chez les fonctionnaires qui les ressentent ou en sont victimes.

En réalité, ces situations ne sont pas le produit du hasard car elles ont été créées par des "responsables", qui n'ont pas, par incompétence ou par omission, le résultat est le même, rempli convenablement leurs obligations professionnelles, pour lesquelles ils sont pourtant bien payés.

Quand un responsable n'a pas le sens du ridicule, il agit comme bon lui semble et abuse forcément de sa responsabilité.

C'est naturellement le rôle du Syndicat et des commissions paritaires de dénoncer et de condamner ces abus de pouvoir, ces dénis de justice et ces dérives bureaucratiques qui transforment des droits en faveurs, accordées à tort et à travers sur des critères subjectifs.

Je crois que ces structures légales constituent d'excellents garde-fous pour parer aux lacunes des "responsables" défaillants, qui se sont contentés de servir leur entourage et de partir en poste, comme la plupart de ceux qui les ont précédés à ces fonctions, en laissant derrière eux un bilan souvent désastreux à cause de leur arbitraire.

Etre responsable, c'est aussi et surtout être comptable des décisions prises, dans l'exercice de ses fonctions, bonnes ou mauvaises et quelles que soient ces fonctions.
Selon les derniers compte rendus du Syndicat, ces décisions sont plutôt mauvaises que bonnes.

Comme ces responsables avaient dit au Syndicat que les promesses de leurs prédécesseurs ne les engageaient pas, ceux qui vont les remplacer diront la même chose de leurs promesses non tenues.

Ce comportement n'est pas du tout professionnel car il viole le principe de la permanence de l'Etat et son corollaire relatif à la continuité de l'Administration ou du Service Public.

Mais, après eux le déluge ! La facture de leurs dégâts considérables, ce sont le pays et les fonctionnaires du MAE qui la payeront.

Justement, nous refusons de la payer.

Pour paraphraser nos amis les écolos, nous dirons que les magouilleurs, qui ont contrarié, entravé ou saboté la carrière de nombreux Diplomates, doivent être les payeurs !

Je comprends parfaitement la tristesse et la colère de la majorité des Diplomates qui constatent impuissants que malgré les ressources importantes, dont ses dirigeants disposent aujourd'hui, notre Diplomatie reste encore timorée et se porte pâle dans les principaux fora régionaux et internationaux.

C'est vraiment dommage car des occasions comme celle du printemps arabe par exemple, se présentent une fois dans le siècle. Quel gâchis de ne pas avoir pu en tirer profit, comme l'ont fait certains pays, qui en ont profité pour mettre à jour et refonder leur Diplomatie !


Je crois qu'il est temps d'insuffler une bonne dose de vigueur et de rigueur à notre appareil diplomatique frappé de rachitisme et de désordres structurels et de donner de la couleur et de la hauteur d'esprit à notre Diplomatie, qui est prise dans le tourbillon des évènements nationaux, régionaux et internationaux, auxquels elle se contente hélas de réagir passivement ou timidement à cause d'une imagination stérile ou bridée par des calculs étroits, qui obèrent considérablement ses capacités opérationnelles et son potentiel d'initiative et d'anticipation.

A cause de cette inertie, l'Algérie, dont 70% de la population est âgée de moins de 30 ans, est aujourd'hui perçue comme la Veuve Bettencourt, l'héritière de l'empire de produits de beauté l'OREAL, que nos collègues femmes connaissent bien.

Ses voisins en crise, qui convoitent ses bijoux, lui font la cour et font la queue pour venir lui rendre visite et la flatter dans l'espoir de profiter d'une partie de sa fortune , qu'elle entasse dans des coffres-forts à l'étranger et qui suscitent des querelles au sein de sa propre famille.

C'est en quelque sorte la version moderne de la fable de Lafontaine "Le corbeau et le renard".

Par notre action complaisante ou par notre silence intéressé sur les abus et lacunes des uns et des autres, nous sommes tous, plus ou moins responsables de l'impasse dans laquelle se trouve notre Diplomatie.

Par ailleurs, sur le plan interne, de négligences en concessions unilatérales, le Ministère des Affaires Etrangères a perdu des pans entiers de ses prérogatives de souveraineté au profit de certains départements ministériels techniques.

Pour illustrer cette régression, je citerai un exemple parmi tant d'autres, celui de la formation à l'étranger, qui concerne tous les Diplomates jeunes et moins jeunes et qui a pratiquement été abandonnée au Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

C'est, je crois le défunt M'hamed Yazid, ancien Ministre de l'information du GPRA ( Gouvernement Provisoire de la République Algérienne, pour ceux qui l'aurait oublié ), brillant Diplomate et grand Communicateur, qui a dit, au début des années 1970, au sujet des pays arabes, qu'ils avaient "une Diplomatie des garagouz, qui brille par son silence et son inertie. Quand elle parle, elle bégaie et quand elle bouge, elle titube".

Depuis cette date, la plupart des monarchies arabes ont adapté leur Diplomatie aux nouvelles réalités et nécessités de la scène internationale, tandis que les républiques monarchiques arabes continuent à balloter entre principes désuets et intérêts personnels de leurs dirigeants cupides et obstinés.


Pour terminer, je voudrais rappeler, comme le Syndicat l'a déjà fait, que l'option de la grève générale reste ouverte et que la plaisanterie du Secrétaire Général partant du MAE de "faire remplacer les grévistes du MAE par des ouvriers Chinois" était incongrue.

Car, pour rester dans l'humour jaune, nous savons tous que c'est plutôt au niveau de la conception, c'est à dire du sommet et non pas à celui de l'exécution, la base, que notre Diplomatie a le plus besoin de la sagesse et de la compétence chinoises pour prendre les bonnes décisions au bon moment et ne pas se contenter de réagir souvent tardivement aux évènements .

Vouloir, c'est pouvoir dit un vieux proverbe.

Et, je suis sûr que nous voulons tous que notre Diplomatie sorte de l'impasse où elle végète actuellement et que, si elle n'était pas assainie d'urgence, l'ambiance lourde qui règne au MAE, pourrait l'aggraver davantage.

Je vous remercie de votre aimable attention.

RabahTOUBAL

P. S : Cet article se trouve également dans les autres blogs de M. Rabah TOUBAL :

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Mondialisation

Publié le 11/03/2008 à 12:00 par perspectivesalgeriennes


La Mondialisation : une nouvelle supercherie de l’Occident ?


A l’instar de la mondialisation (je préfère le concept de mondialisme, qui reflète mieux la vision unilatéraliste que l’Occident a actuellement des relations internationales), le colonialisme était présenté, en son temps, comme « une œuvre de bienfaisance ayant une mission civilisatrice et destinée à sortir les peuples colonisés des ténèbres dans lesquelles ils vivaient ».
Il a finalement abouti au pillage et à l’exploitation sauvages des ressources humaines et naturelles de ces pays ; aux massacres, aux génocides et à la négation des identités, des religions et des cultures de leurs peuples.

Aujourd’hui, la mondialisation et ses corollaires, la démocratie et le libéralisme économique et social, continuent à être prescrits comme la panacée aux problèmes dont souffrent les pays en développement d’Asie, d’Afrique, d’Amérique Latine et d’Europe Centrale et Orientale, malgré les conséquences désastreuses qu’ils ont eu sur la cohésion sociale et la stabilité politique et économique de ces pays, à cause notamment des réformes imposées par le FMI et la Banque Mondiale, dans le cadre des fameux Programmes d’Ajustement Structurel, chers à Michel Camdessus, ancien Directeur Général du FMI.

Les experts occidentaux usent et abusent du concept de mondialisation afin de convaincre les autres pays de « l’inéluctabilité » de ce processus.

Rien n’est moins sûr car la mondialisation, telle que conçue et promue par l’Occident, depuis plus de quinze ans, n’est pas une fatalité mais plutôt une tentative délibérée et bien étudiée de dominer militairement, politiquement et économiquement le monde, après l’effondrement du bloc communiste et de régenter le commerce mondial, à travers notamment l’Organisation Mondiale du Commerce.
C’est, dans son essence, une remise en cause systématique des acquis économiques et sociaux arrachés par les pays du Tiers Monde grâce à la lutte multiforme de longue haleine qu’ils ont menés d’abord contre le colonialisme et ensuite contre l’impérialisme, dans les années 1950 et 1960. Pire encore, c’est, dans sa finalité, une négation de l’Etat-Nation, donc de la souveraineté, de la spécificité civilisationnnelle et de la diversité culturelle et biologique qu’elle implique.

Ainsi, la sacro-sainte liberté de circulation, dont nos parents jouissaient naguère, à travers le monde, est en train de se réduire comme peau de chagrin et se limite pratiquement aujourd’hui aux marchandises, capitaux et services. Celle, qui concerne les personnes, est soumise à des visas, qui sont de plus en plus délivrés ou souvent refusés après moultes difficultés.
Il est vrai, qu’à l’époque les pays européens, qui sortaient de deux Guerres Mondiales effroyables, avaient besoin de main d’œuvre pour reconstruire leurs pays détruits et reconstituer leurs populations décimées.

Par ailleurs, les quelques avantages qui ont été concédés au pays du Tiers Monde après la Conférence de Bandoeng d’Avril 1955, aux plans bilatéral et multilatéral, par les organisations internationales et les institutions financières internationales, communément appelées institutions de Bretton Woods, ont été rognés, l’un après l’autre, à la faveur des réformes que ces organisations et institutions ont subies, ces dernières années ou qu’elles vont subir dans l’avenir.

C’est le cas également du principe de « l’égalité souveraine des Etats » consacré par la Charte de l’Organisation des Nations Unies mais de plus en plus violé par ceux-là mêmes qui sont chargés, en tant que membres permanents du Conseil de Sécurité, de veiller au respect de la légalité internationale, ainsi que du droit reconnu à tous les pays de disposer et développer la technologie nucléaire à des fins pacifiques, aujourd’hui remis en cause grâce à un glissement sémantique sournois, une perversion inquiétante et une extension illimitée de la notion de sécurité à tous les domaines, ce qui multiplie d’autant les motifs d’ingérence dans les affaires intérieures des pays du Tiers Monde en raison, par exemple, de violations des droits humains, de la détention d’armes de destruction massive, de stocks jugés exagérés d’armes conventionnelles, de détention de ressources stratégiques indispensables au fonctionnement des différentes industries des pays développés ( pétrole, gaz, uranium etc …), de la possession de vastes territoires peu peuplés ou de la volonté, voire même de la velléité de vouloir utiliser, comme ils l’entendraient, les énormes capitaux déposés par certains pays dans les banques occidentales.
En outre, les pays occidentaux, détenteurs de l’arme atomique, qui ne se soumettent pas encore aux obligations imposées aux parties au Traité de Non Prolifération et notamment les treize étapes qu’il exige pour l’élimination de cette arme redoutable, par tous les pays qui la détiennent, sous une forme ou une autre, appliquent la politique des « deux poids, deux mesures » et songent même aujourd’hui, à déposséder les autres pays de leurs armes conventionnelles.
La campagne menée actuellement, à travers notamment des ONG comme Oxfam International, Amnesty International et International Action Network on Small Arms pour un Traité international destiné à contrôler rigoureusement le commerce des armes conventionnelles, s’inscrit dans cette perspective.

Par ailleurs, après le triomphe sur l’idéologie communiste, les stratèges occidentaux s’attaquent, depuis quelques années déjà, ouvertement à l’Islam considéré par eux comme le nouvel ennemi stratégique, en raison de l’épanouissement et de l’engouement qu’il enregistre, dans tous les pays du monde, toutes catégories sociales et professionnelles confondues.
Les thèses développées par le Pr Huntington, dans son ouvrage intitulé « Le choc des civilisations » ne sont pas fortuites et l’offensive menée contre l’Islam, de Salman Rushdie au Pape Benoît XVI, en passant par Oriana Fallaci, Michel Houelbèque et les caricatures danoises contre le Prophète Mohamed ( Q SSL) constitue une autre facette de la mondialisation occidentale.
L’islamisme, financé et encouragé, pour ne pas dire créé par l’Occident pour lui servir d’appoint dans sa lutte acharnée contre le communisme, a constitué le prétexte idoine pour attaquer, par la suite, l’Islam, l’accuser de terrorisme et le ternir afin de freiner son expansion naturelle.

Après l’islam, viendra certainement le tour de la Chine et de l’Inde.


Ouverture à l’Est, fermeture au Sud

En dépit des affirmations généreuses de ses initiateurs, le processus de Barcelone s’inscrit également dans la logique de la mondialisation.

Ainsi, grâce aux accords d’association (qui sont en fait de véritables contrats d’adhésion)élaborés unilatéralement et proposés individuellement aux pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée, l’Union Européenne ne vise pas moins que la domination de cette partie du monde.

En effet, lancé lors de la Conférence, qui a eu lieu à Barcelone (Espagne), les 27 et 28 Novembre 1995, le partenariat euro-méditerranéen, communément appelé « processus de Barcelone » regroupe les 25 pays actuellement membres de l’Union Européenne (ils étaient 15 à l’époque) et 10 Etats du Sud et de l’Est de la Méditerranée ( Algérie, Tunisie, Maroc, Egypte, Israël, Autorité palestinienne, Jordanie, Liban, Syrie et Turquie. La Libye était exclue de ce processus en raison de son implication dans l’affaire Lockerbie).
Il comporte trois volets : politique, économique et financier, culturel, social et humain et remplace les accords de coopération commerciale et financière qui existaient entre ces pays et la Communauté Economique Européenne, jusqu’en 1996.
Ce projet aspire, entre autres, à rassembler, à l’horizon 2010, les pays membres de l’Union Européenne et les pays de la rive Sud et Orientale de la Méditerranée, dans une Zone de Libre Echange fondée sur le principe de la réciprocité des intérêts et du partage de la prospérité et non plus sur la règle de l’aide-projet, financé à fonds perdus, sur laquelle reposaient les accords de coopération précédents, qui favorisent les concessions commerciales, la coopération financière et l’assistance technique et culturelle.

Les nombreuses opérations d’aide au développement, qui étaient inscrites dans des protocoles financiers quinquennaux, ont permis aux pays du Sud de soutenir leurs efforts de développement mais la Commission Européenne en a fait une évaluation négative pour ses intérêts et a décidé de leur substituer sa « Politique Méditerranéenne Rénovée », qui constitue, selon elle, un saut qualitatif dans les relations entre les pays du Nord et ceux du Sud de la Méditerranée, qui sont désormais considérés comme des partenaires à part entière, avec des droits et des devoirs.

En plus de dix ans d’existence, ce partenariat présente aujourd’hui un bilan jugé, « satisfaisant » par les pays du Nord et « mitigé », par ceux du Sud de la Méditerranée.

Ainsi, toutes les bonnes intentions exprimées et les volontés manifestées, ici et là, par les hommes politiques des deux rives, ne semblent pas avoir résisté aux arguments des technocrates de Bruxelles, préoccupés par leurs seuls intérêts.

En effet, les mesures d’accompagnement (MEDA) du processus de libéralisation des économies des pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée, qui ont signé des accords d’association avec l’Union Européenne, prévues par cette dernière au titre des compensations des pertes subies par les partenaires du Sud, en raison notamment du démantèlement de leurs barrières douanières, dans les délais fixés et de la suppression de toutes formes de protection administratives ou fiscales dont bénéficient leurs appareils productifs, ont été distillées au compte-gouttes, quand elles n’ont pas été purement et simplement supprimées pour des considérations d’ordre bureaucratique.
Les fonds MEDA constituent en fait des dons ( environ 10 milliards d’euros, qui devraient être distribués en 10 ans, aux 10 pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée, sur la base de la règle : premier arrivé, premier servi ) dont les décaissements obéissent à une procédure jugée lourde et complexe. Seuls quelques pays en ont effectivement tiré profit.

Certains experts européens et des pays du Sud considèrent que ces mesures d’accompagnement sont loin de compenser les pertes engendrées par la suppression du système des préférences existant avant 1996 et soulignent que le libre échange intégral, qui est visé par l’Accord d’association euro-méditerranéen entre des partenaires inégalement développés, a eu des conséquences négatives importantes sur les entreprises publiques et privées des pays du Sud de la Méditerranée, déjà fragilisées par les réformes successives que les économies de ces pays ont subies.
Malgré la relative mise a niveau dont certaines d’entre elles ont bénéficié, la majorité des entreprises des pays du Sud est encore incapable de faire face à la concurrence des produits de leurs homologues du Nord, librement importés et commercialisés.

Si l’Union Européenne encourage et facilite au maximum la circulation des marchandises et les mouvements de capitaux, elle affiche, en revanche, de plus en plus de réticences quand il s’agit de la circulation des personnes, notamment dans le sens Sud-Nord.
Ces restrictions sont devenues drastiques après les attentats qui ont ensanglanté New York et Washington, le 11 Septembre 2001 et Madrid et Londres, respectivement en Mars 2004 et Juillet 2005.

En plus de l’impératif sécuritaire, l’Union Européenne invoque sa législation interne contraignante et ne voit, dans la question de la liberté de circulation que celle relative aux marchandises, aux capitaux et aux services et au problème de la réadmission (expulsion ou extradition) vers leurs pays d’origine des immigrants devenus indésirables ou clandestins, de plus en plus nombreux à débarquer sur les côtes espagnole et italienne.

Avec sa nouvelle « Politique Européenne de Voisinage », l’Union Européenne tente visiblement de revenir sur les concessions octroyées à ses partenaires du Sud de la Méditerranée, desquels elle s’éloigne subrepticement pour s’ouvrir de plus en plus sur ceux de l’Est de l’Europe, dont plusieurs sont déjà devenus membres de l’Union Européenne, qui fournissent une main d’œuvre qualifiée à bon prix et qui offrent surtout l’avantage d’appartenir à la même sphère culturelle et cultuelle.

Que faire ?

Ce n’est certainement pas en se bousculant au portillon de la Maison Blanche pour s’y livrer à une surenchère stérile afin de recevoir la bénédiction des néo-cons, qu’on arriverait à convaincre les tenants du Nouvel Ordre Mondial à mieux respecter nos intérêts. Bien au contraire, c’est la meilleure manière de les encourager dans leur attitude arrogante et belliqueuse car lorsqu’ils décident, pour une raison ou une autre, de mettre un pays dans leur collimateur, ils choisissent généralement le plus vulnérable militairement, politiquement et socialement. Les régimes, qui ont une assise populaire réelle, comme Cuba, le Venezuela, la Corée du Nord et l’Iran actuellement, sont généralement épargnés, malgré toutes les pressions diplomatiques, économiques et même militaires exercées sur eux.

Afin de réduire leur vulnérabilité, sur les plans intérieur et extérieur, les pays du Tiers Monde devraient s’atteler à réaliser les objectifs suivants :



1° Sur le plan interne

-Atténuer leur dépendance alimentaire, économique, financière, industrielle, technologique et énergétique grâce notamment à une bonne gouvernance et à une gestion transparente et intelligence de leurs ressources humaines, financières et naturelles ;

-Instaurer les mécanismes de mise en œuvre effective de la justice sociale par une juste répartition du revenu national, aussi maigre soit-il, en vue de réduire à leur plus simple expression les maux et fléaux qui minent généralement nos sociétés ;

-Favoriser l’émergence ou la consolidation de la classe moyenne ; nécessaire à l’équilibre de la nation ;

-Eduquer et bien former la jeunesse dans le cadre d’un système éducatif national rénové et d’universités et de centres de formation dotés d’un encadrement compétent et d’un équipement pédagogique moderne, en complétant cette formation par l’envoi d’étudiants dans les meilleures écoles et universités du monde ;

-Associer la diaspora vivant à l’étranger à l’effort de développement national en intéressant les compétences expatriées par des emplois bien rémunérés. Ce qui leur éviterait de recourir à la coopération technique étrangère très coûteuse ;

-Encourager l’émergence de médias, d’ ONG et d’une société civile indépendants et leur permettre de jouer un rôle réel dans la consolidation de la cohésion et la stabilité nationales ;

-Vulgariser l’utilisation de l’outil informatique en le rendant accessible à tous ;

-Sensibiliser la population aux enjeux stratégiques de l’environnement et à sa préservation ;

-Prendre en charge les soins de base pour assurer, à des tarifs accessibles à tous, une meilleure santé publique et, partant du principe universellement connu « un esprit sain dans un corps sain », généraliser la pratique de l’éducation physique et sportive. Dans deux ou trois décennies de nombreuses populations, d’Afrique notamment, seront décimées par le SIDA et la malaria.

2° Sur le plan extérieur

-Revitaliser le Mouvement des Pays Non Alignés, en le dotant d’un programme d’actions clairement définies. Cet objectif stratégique a été souligné par les Chefs d’Etat et de Gouvernement qui ont participé au XIVième Sommet du Mouvement des Pays Non Alignés, tenu à La Havane (Cuba) du 11 au 16 Septembre 2006 ;

-Favoriser la coopération et la solidarité Sud-Sud, dans tous les domaines et créer les mécanismes pour les faciliter et transcender les problèmes éventuels auxquels elles pourraient être confrontées ;

-Face aux pays industrialisés regroupés et adoptant des positions concertées, les pays du tiers Monde doivent renforcer leur rôle et leur place au sein des organisations internationales, régionales et sous-régionales afin de mieux défendre leurs intérêts politiques, diplomatiques et économiques notamment contre la détérioration continue des termes de l’échange ;

-Multiplier les organisations du type OPEP, afin de pouvoir exporter leurs produits de base à leurs justes prix, négociés avec les clients et non pas imposés par eux ;

-Les pays arabes et musulmans gagneraient à réformer leur vieille Ligue ainsi que l’Organisation de la Conférence Islamique pour leur permettre de mieux défendre leurs intérêts diplomatiques, politiques, économiques et culturels bafoués par les pays occidentaux ;

-Plus elle est légère (au maximum une dizaine de pays), mieux une organisation est efficace et opérationnelle, dans un monde ou la célérité d‘exécution des décisions est capitale ;



En tout état de cause, parce qu’elle constitue une fausse promesse mais une vraie supercherie qui vise, ni plus ni moins, qu’à accroître la vulnérabilité et la dépendance multiforme de nos pays, la mondialisation est dangereuse pour leur sécurité voire même leur existence en tant qu’Etats-Nations, dont elle cherche à réduire les attributs traditionnels et la compétence souveraine sur leur devenir politique et sur leurs ressources humaines et naturelles.

A ce titre, la mondialisation, qui a déjà ses guerres, ses génocides et ses camps de concentration, doit être vigoureusement refusée, dans ses formes et conditions actuelles, à l’instar du Traité constitutionnel, élaboré par Bruxelles et rejeté par certains pays européens en raison de l’uniformisation qu’il veut imposer à leurs institutions les plus emblématiques.

R.T.